EMDR, guérir de son passé
Pas de magie, ni de miracle, les effets de l’EMDR s’observent sur les imageries médicales. «Grâce aux mouvements bilatéraux alternés, on active tout un tas de réseaux neuronaux de manière synchrone et ces nouveaux circuits permettent de restocker l’information sans la charge émotionnelle», explique Stéphanie Khalfa, docteure en neurosciences au CNRS. La chercheuse a pu montrer l’efficacité des stimulations bi-alternées sur les souris soumises à un traumatisme. «Nous les avons conditionnées à avoir peur en leur donnant une décharge électrique à chaque fois que l’on émettait un son spécifique. Elles ont ainsi commencé à avoir peur dès qu’elles entendaient le son alors qu’il n’y avait plus de choc électrique», détaille-t-elle. Au final, cette crainte a disparu plus rapidement chez les animaux soumis à des stimulation bi-alternées.
Tandis que la science continue d’explorer les effets neurobiologiques de la thérapie EMDR, cette dernière se démocratise et est appliquée en traitement de diverses souffrances psychologiques. «Historiquement, l’EMDR a été utilisée pour traiter l’état de stress post-traumatique(ESPT), son usage a désormais été élargi aux événements difficiles de la vie ; deuil, séparation mais aussi eczéma, psoriasis ou douleurs chroniques, car derrière ces pathologies on retrouve souvent une cause psychologique»
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